L’Observatoire Crédit Logement/CSA qui vient de présenter le bilan de l’activité du marché des crédits immobiliers à fin mars 2024 et pour la première quinzaine d’avril permet ainsi de décrire un nouveau paysage tant attendu : des taux plus bas et des crédits plus abondants.
Les taux des crédits immobiliers en baisse
En mai 2024, le taux moyen des crédits baisse à 3.73 %.
Le taux est maintenant revenu à son niveau de fin juillet 2023.
Pourtant, la BCE n’a pas encore baissé son principal taux de refinancement et les tensions sur les marchés financiers se renforcent.
Grâce cette diminution de leur taux, les établissements bancaires s’efforcent néanmoins de redynamiser le marché des crédits immobiliers en améliorant la solvabilité des emprunteurs. Alors qu’elle s’observe traditionnellement au printemps, la concurrence entre les établissements bancaires s’est renforcée dès le début de l’année, alimentant le mouvement de recul. Ce qui permet, mois après mois, d’amplifier la reprise de la production de crédit.
La production de crédits immobiliers en hausse
LE RETABLISSEMENT DU MARCHE SE CONFIRME AU FIL DES MOIS
La conjoncture du marché des crédits s’améliore depuis le début de l’année. Le marché retrouve des couleurs et bénéficie du redressement des intentions des ménages rassurés par le ralentissement de l’inflation, alors que les taux des crédits reculent et que l’offre bancaire devient plus dynamique.
La production de crédits a ainsi augmenté de 74.1 % entre décembre 2023 et mai 2024, et le nombre de prêts accordés, de + 86.2 %.
Au fil des mois, le rétablissement du marché se confirme donc, sans avoir encore retrouvé son dynamisme passé. Le point de retournement du marché des crédits immobiliers a été franchi en février. Et le rebond des indicateurs trimestriels se profile, même s’il est encore timide.
Ainsi, la production de crédits mesurée à fin mai en niveau trimestriel glissant recule toujours, de 15.7 % en glissement annuel. En revanche, le nombre de prêts accordés se redresse et illustre l’amélioration de la conjoncture, avec + 1.2 % à fin mai
Ainsi, la production de crédits mesurée à fin mars en niveau trimestriel glissant recule toujours, de 37.1 % en glissement annuel (contre – 52.2 % en juillet dernier). En revanche, le recul du nombre de prêts accordés est moins prononcé et dénote une amélioration significative du marché, avec – 20.6 % à fin mars (contre – 52.1 % en juillet dernier) : les conséquences de la baisse rapide des montants moyens empruntés expliquent cette situation.
Le relèvement de l’offre bancaire sera lent et graduel (comme d’ailleurs la reprise du marché de l’ancien observée depuis la fin de l’année dernière), après la chute de la production de crédits des deux dernières années, compte tenu de l’évolution des taux de la BCE et de la rigidité à la baisse des conditions de rémunération de l’épargne des ménages (une source essentielle au financement de la production de crédits nouvelle). D’autant que la Banque de France n’est pas prête à desserrer les contraintes qu’elle fait peser sur la demande de crédit des particuliers. Cette dernière butant sur le niveau élevé des prix de l’immobilier et sur des aides publiques à la dérive.
La reprise va être lente et elle risque d’être encore hésitante.
Sources :
https://www.lobservatoirecreditlogement.fr/?utm_source=Emailing-Sarbacane&utm_medium=email&utm_campaign=Observatoire%20-%201er%20trimestre%202024%20-%20divers